1h03 du matin

Voilà une nouvelle fic, totalement différente de ce que j'ai pu faire précédemment. Je n'arrête pas "illusion" que je met juste entre parenthèse le temps d'avoir mes résultats de bac.
Je me suis pas mal avancé pour cette fic, donc si elle a un certain succès je verrais à poster assez rapidement la suite.
Je ne vous dis rien pour l'instant de l'histoire, elle se découvre peu à peu à chaque chapitre.
L'histoire se compose ainsi : 1 chapitre racontant le présent puis un autre chapitre allant dans le passé et ainsi de suite.
Je vous poste donc le tout premier chapitre... Cette histoire est pas mal inspiré du film "les chansons d'amour" (inspiré pas copié, n'ayez pas peur xD)... J'y ferais quelques fois références Very Happy

Bonne lecture et n'oubliez pas un petit commentaire, ça fait toujours plaisir ^^

LA VIE.

7h00 :

Le réveil sonne. Bruit strident du « bip bip ». La fatigue accumulée depuis des mois commence à se sentir. Chaque matin, le réveil est de plus en plus dur.
L'envie d'une bonne douche, d'une clope et d'un café, détend muscles et nerfs. Mes jambes avancent d'elles même, nonchalante, vers la porte vitrée. J'ouvre les volets, le soleil brumeux commence à se laisser entrevoir sur les rues de Paris. Puis, comme un automate, je me laisse guider vers la salle de bain. Faire couler l'eau, retirer son pyjama, se brosser les dents, entrer dans l'eau bouillante.
L'eau chaude m'a toujours apaisée, toujours relaxé, même les jours de grands malheurs.
Mon corps nu dans cette baignoire blanche-crème, fait sûrement pitié à voir. Je lave, astique ce corps meurtrie, sans grande efficacité. Je suis toujours aussi « sale ».
Une fois ce passage relaxant terminé, je m'en vais m'habiller. Chaque matin, aucun dilemme. La mode je la laisse aux autres. Un jeans, un pull en coton, un gilet d'homme (piqué à un de mes ex), des converses et mon manteau, me voilà prête. Prête à descendre prendre mon métro. J'attrape sac et clé avant de me diriger vers l'ascenseur, de croisé mon voisin qui revient du Parc, où il a courut quelques kilomètres. Je monte, le salue, il sort, l'ascenseur descend.
Arrivée en bas de mon immeuble, les odeurs de café m'enivrent, comme d'habitude. Inévitablement je sorts mon porte monnaie, entre dans l'atypique Starbuck de ma rue et commande comme chaque matin mon déca. Une boisson de névrosé selon ma mère, un breuvage délicieux et revigorant pour moi. Comme une batterie qu'on charge, mon café me charge, je suis prête. Prête à affronter les 8 heures (voir plus) de travail qui m'attendent.

Métro, boulot, dodo.

Le métro, ligne 14, bondé aux heures de pointes, mes heures comme par hasard.

8h00 :

Boulot. Passage par la machine à café et le coin cigarette pour griller ma première (et non dernière) clope de la journée.
La journée peut enfin commencer. Les dossiers empilés sur mon bureau ne devraient pas me faire trop peur, pourtant depuis un certain temps ils ne s'intéressent plus. Pourtant je dois les ouvrir, travailler dessus, comme avant, sinon comment pourrais-je vivre dans mon bel appartement du XIIème ?
Grand question existentiel, n'est-ce pas ? Sans argent on ne peut rien. Un point c'est tout.
La vie n'est que consommation, et l'argent en est le premier vecteur !
Oui, belles paroles, je me suis toujours trouvé un air de philosophe, mais bien sûr tout n'est que relative.

13h00 :

J'ai passé la matinée enfermé dans mon bureau. Je n'ai vu personne, ou plutôt personne ne m'a dérangé. Je sort donc mangé après une rude matinée de boulot.
Un italien ? Un asiatique ? Ou la crêperie du coin ?
Choix difficile quand on a déjà dû goûté les trois au moins une centaine de fois chacun. J'opte après quelques instants de réflexion pour l'italien. La crêpe au citron de hier n'est pas très bien passé. En plus j'aime plus les bretons.
Un plat de lasagne vite avalé et me voilà repartie. 3 clopes, un café, un appel. Lise.

-Tu y arrives ?
-J'essaie.
-Tu sais que si tu as besoin de parler, et je sais que tu en as envie, tu peux le faire. Je serais toujours là.
-Je sais Lise, mais je n'ai pas envie d'aborder ça pour l'instant.
-Ca fait quand même trois mois ! Tu ne peux pas rester comme ça, comme un zombie !
-Je sorts tu sais ! Je vois du monde, je bouge, je parle.
-Et alors, tu es toujours comme absente.
-J'ai du boulot. Je dois te laisser.
-Tu te défile comme toujours...
-Non, j'ai juste envie de finir ma semaine sur un point positif.
-Je me demande où tu peux voir du positive là dedans.
-Au revoir Lise.

Je raccroche, accédé par ces « soutiens » inutiles. Qu'est ce qu'ils croient tous ? Qu'on peut aller bien après ce qu'il m'a fait ? Non, c'est impossible.

20h00 :

Travailler plus pour gagner plus ? Qu'elle euphémisme pour moi !
Mais bon passons, parler de politique avec moi devient un véritable cauchemars.
Il fait frais ce soir. Je suis fatigué et puis c'est (enfin) le week-end. J'ai trop la « flemme » de prendre le métro, je m'accorde donc le droit de héler un taxi.
Vingt-minutes et une quinzaine d'euros plus tard je suis chez moi. Ce soir pas de sortie, j'ai le morale dans les chaussette.
L'appartement est vide et silencieux. Je dépose clé et sac, mon manteau traîne par terre. Je m'affale sur le canapé, allume la télé, cigarette, briquet. Dodo.

Voilà la suite Very Happy

Donc cette partie ce passe 6 mois avant le chapitre 1 !
Bonne lecture et n'oubliez pas les commentaires Wink

(Encore quelques petites subtilités par rapport au film "les chansons d'amour" ==> Les crêpes au citron et les bretons (oui oui je veux pas qu'on me prenne pour une cinglé qui met de sa Bretagne chérie à gogo dans ses fic xD)

LA RENCONTRE.

6 mois plus tôt.

-On t'a déjà dit que tu es belle ?
-Non.
-Pourquoi ?
-Peut être parce que je ne le suis pas.
-Non, tu es belle, très belle. Les gens doivent avoir peur de te faire ce compliment !
-Ah ! C'est bizarre quand même d'avoir peur de complimenter quelqu'un.
-C'est parce que ta beauté est bien trop fascinante pour qu'on puisse parler.
-Toi ça ne t'en empêche pas.
-Je ne suis pas eux !
-Et tu es qui alors ?
-Ton futur amant...
-Tu ne manques pas de culot toi ! Je ne connais depuis moins d'une heure et te voilà déjà entrain de t'imaginer un avenir avec moi !
-Je ne me l'imagine pas, je le sais.
-Et qu'est ce qui te fait penser que tu es mon genre ?
-Ton regard.
-Qu'est-ce qu'il a mon regard ?
-Il est grand, bleu, enivrant.
-Il ne t'enivre, malheureusement, pas assez pour te faire arrêter de parler.
-Tu ne veux plus que je parle ?
-Oui.
-Alors que veux tu que je fasses ?
-A toi de voir.
-Ton regard est indécent. Tu ne devrais jamais, au grand jamais, regarder un homme comme ça.
-Je croyais que tu devais arrêter de parler ?!
-Je te l'ai dit tes yeux m'optimise !
-Embrasse moi !
-Voilà que tu passes à la vitesse supérieur, je croyais que tu serais plus longue à succomber à mes charmes.
-Quel charmes ?

Mon regard l'incendia une dernière fois, avant que ses lèvres fraîches se collèrent passionnément aux miennes. Son haleine avait le goût des Malboro que je fumait. Une coïncidence qui me fit sourire intérieurement. Le baiser qui avait commencer gentiment en devint très vite plus que ardent. Ses lèvres s'ouvrirent, laissant passer sa langue, envieuse de sensation forte. Sensation que je rendis de mon mieux. Nos langues entre-mêler dessinait à merveille mon envie de lui, et réciproquement.
C'est lui qui brisa ce baiser ardent le premier. Il fallait bien reprendre notre soufle.

-Ces paroles te conviennent mieux ?
-Beaucoup mieux. Pourtant j'ai rarement le plaisir d'embrasser de parfait inconnu sur un balcon, lors d'une fête.
-Tu connais une partie de moi maintenant, je ne suis pas tout à fait un inconnu donc.
-Je ne connais pas ton prénom !
-Louis.
-Louis ?
-Oui. Louis, 25 ans, 1 mètre 85, 70 kilos. Photographe et breton d'origine.
-Wouah, j'aime beaucoup les bretons.
-C'est rare.
-Ah bon ?!
-Oui. Les jeunes filles préfèrent souvent les « pures » parisien ou les homme bien bâtis du Sud.
-Première nouvelle. Moi j'aime de tout. Mais il faut avouer qu'un homme qui connaît les crêpes au citron c'est mieux !
-Tu aimes ça ?
-Plus que ma ligne ne le voudrait.
-Et toi à part aimer les crêpes au citron et les bretons qui embrassent divinement bien, qui es tu ?
-Julie, 25 ans, 1 mètre 73, 55 kilos. Webmastrice pour des sites d'assurances et parisienne.
-J'aime pas vraiment les parisiennes.
-Tu préfères les bretonnes ?
-Non, juste les filles qui aiment les crêpes au citron.

Dire qu'un homme m'avait déjà fait un tel effet, serait un mensonge. Et puis il faut avouer qu'il est rare que fasse de telles folies... Et quelles folies !

Sortir d'une fête d'anniversaire d'une amie avec un homme à son coup, sans se faire trop remarquer, est je dirais presque impossible.

-Sort la première je te rejoint.

Je m'excuse auprès de Lise, mon amie. Je lui dit que j'ai mal à la tête. Trop de travail. Elle en est désolé. Elle voudrait que je reste me reposer dans sa chambre. Je lui dit que ce n'est pas la peine, je ne voudrais pas la déranger. Elle n'insiste pas. Je sort et attend en bas de l'immeuble, dans le froid, une clope à la main.
Une dizaine de minutes plus tard il arrive enfin.

-Chez moi ou chez toi ?
-Vous êtes bien direct jeune homme...
-Tu n'en as pas envie ?!
-Si, sûrement autant que toi.

Un taxi, et c'est chez moi que nous atterrissons. Passion dévastatrice et si délicieuse à la fois.
Je n'ai pas le temps d'ouvrir la porte d'entrée, que nous nous retrouvons déjà dans ma chambre.
Je ne suis pas vraiment ce genre de fille, celle qui couche dès le premier soir. A vrai dire je l'avais jamais fait auparavant. J'étais plutôt la fille qui attendait de connaître son partenaire avant de se donner entièrement à lui. Pourtant là, les pulsions ont été trop forte pour que je m'accorde ce temps.

Voici la troisième partie, qui repart dans le présent. Je vous remercies de tout vos gentils commentaires. La suite tardera un peu, à cause du bac. Au plus tard vous aurez une suite en fin de semaine prochaine !
Sur ce : Bonne lecture et n'oubliez pas les commentaires Wink

LE RENOUVEAU.

Nous sommes fin Juillet. C'est enfin pour moi les vacances. Après 6 mois d'un véritable cauchemar mentale, je suis prête à partir loin de Paris, loin de mes soucis.
Lise avait voulut m'inviter dans sa maison de campagne, mais passer un mois avec son mari et sa ribambelle de gosses ne m'enchantait pas vraiment. J'avais décliné l'invitation prétextant des vacances chez ma mère. Faux bien entendu. Aller chez ma mère aurait été 100 fois plus horribles que l'invitation de Lise !
Après avoir consulté le solde de mon compte, je courus (littéralement) à l'agence de voyages.

-Les meilleurs destinations pour cet été ?
-Les îles tropicales ?
-Non, trop chaud...
-Un pays plus frais ?
-Oui, si possible.
-En Europe ?
-Plus loin si possible.
-Le Canada à cette époque de l'année est parfait. Ni trop chaud ni trop froid.
-J'achète.
-Combien de temps ?
-Un mois.
-Quelle ville ? Toronto ou Montréal ?
-Je préférerais Vancouvert.
-C'est un très bon choix, madame.

Ah madame... Suis-je si vieille ? Je n'ai que 25 ans, je suis célibataire et voilà qu'on m'appelle « madame » ! Je n'ai pas de rides, mais il est vrai que j'ai pris un coup de vieux depuis quelques mois...

Nous sommes maintenant début Août. Aéroport, passeport, bagages, je suis prête. Un mois loin de tout, de la France surtout.
Le voyage de huit heures se passe bien. La plupart du temps je dort, ne pensant alors à rien.
A Vancouvert, il fait frais, mais bon. Le ciel est clair et le soleil est y installé comme un pacha d'excellence.
Il faut dire que le Canada à toujours été un rêve pour moi étant jeune. Mon père était originaire de Vancouvert. Lorsqu'il est mort, je n'étais pas encore né, il n'a donc jamais pu me parler de son pays, sa vie.
Je fait aujourd'hui un périple de sa vie inconnu. Je foule enfin la terre de mes ancêtres. Bien que mon père n'ai plus de famille au Canada, je me sent comme chez moi, comme à la maison.
L'agence de voyage me loge dans un sublime hôtel au bord de la mer. Mon premier geste après mettre installé dans ma chambre, est d'aller me baigner. Il fait assez bon pour que la plage, sur laquelle donne ma chambre, soit amplement fréquenté.
Mon sac, mes lunettes de soleil et me voilà partie à la recherche d'une place ou déposer ma serviette de bain. Je trouve après quelques minutes de recherche un endroit calme et à l'ombre. Tout est parfait. Trop parfait. Je suis en face de l'océan, de l'infini, de quelque chose qu'aucun humain ne pourrait s'imaginer tellement cet océan est profondément immense.
Je fais ce que je n'ai fait depuis bien longtemps. Les larmes coulent sur ma joue à une vitesse impressionnante. Je suis seule, bien trop seule. Il n'y a plus personne pour venir me demander comment je vais... Personnes. Personnes ne peut voir mes souffrances, je suis seule.
C'est pathétique je n'en doute pas ! Une jeune femme pleurant seule sur une plage en pleine été...

Comme un flash, en plein sanglot, me revienne les paroles d'une chanson :

« Pleure
Je l'ai fait avant toi et ça ne sert à rien
A quoi bon les sanglots, inonder les coussins
J'ai essayé, j'ai essayé
Mais j'ai le coeur sec et les yeux gonflés
Mais j'ai le coeur sec et les yeux gonflés »

Je pleure, pour me rappeler son sourire, son rire, sa voix, son corps, ses baisers, son odeur, sa sensualité, lui.

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Trois semaines que je suis là. Trois semaine que les larmes m'envahissent quotidiennement. Trois semaines que son visage me hante.
Il m'a quitté. Ce fut douloureux et je ne m'y attendait pas. Mais alors pourquoi je pleures comme ça ?! Ca fait plus de 6 mois ma fille ! Oublies le !
C'est toujours plus facile à dire qu'à faire...
Dans deux jours je devrais reprendre l'avion, revenir en France, à Paris, dans le XIIeme...
Dans deux jours j'arrêterais de pleurer. Dans deux jours je ferais comme ci rien n'était arrivée. Dans deux jours j'aurais tout oublié.

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